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ChronoCode, le livre, Chapitre 2

ChronoCode

Bruno, un jeune Geek invétéré, achète un vieil ordi­na­teur portable lors d’une vente aux enchères en ligne. Il va décou­vrir, en com­pag­nie de sa meilleure amie Emma, après une ten­ta­tive de répa­ra­tion qui tourne mal, que l’appareil recèle un bug qui les propulse dans une époque différente. 

***

Chapitre 2

À la recherche du Vendeur

 

La sit­u­a­tion était au point mort, elle sem­blait sans issue.

 

 

 

Il fit une pause de quelques sec­on­des et pour­suiv­it de plus belle :

 

 

L’après-midi se ter­mi­nait mal. Nous restions sur notre décep­tion, il nous était impos­si­ble de pass­er à autre chose, vrai­ment pas. Je partageais la frus­tra­tion et le ques­tion­nement de mon ami, je voulais moi aus­si com­pren­dre ou au moins avoir un début d’explication, cette sit­u­a­tion était ubuesque.

 

On dit tou­jours que la solu­tion la plus sim­ple est la meilleure. Eh bien, juste­ment, je venais d’en trou­ver une évi­dente, et c’est non sans une cer­taine mal­ice que j’exposai en fix­ant droit dans les yeux mon alter ego :

 

 

La réac­tion de l’intéressé fut sans équiv­oque : il se leva bru­tale­ment de sa chaise pour courir sur son ordi­na­teur, tout en lançant un :

 

 

Bruno avait repris des couleurs. Il par­tait en chas­se, cela ne fai­sait aucun doute.

 

Il par­cou­rut métic­uleuse­ment sa boîte mail (il rece­vait énor­mé­ment de cour­ri­ers quo­ti­di­en­nement) et retrou­va au bout de quelques très longues min­utes le pré­cieux mes­sage où était indiqué TimeRift comme pseudo.

 

Il réflé­chit alors à voix haute comme à son habitude :

 

 

Je dois avouer qu’en temps nor­mal, la fille pince-sans-rire que j’étais se serait fendue d’un ‘’Ak okay, le type il fait de l’informatique toute la journée, mais il ne maîtrise pas l’anglais, je me marre ‘’.

 

Mais ce n’était vrai­ment pas le moment. Je fai­sais fasse à une cocotte-minute sur le point d’exploser ; je ne pris aucun risque et don­nai instan­ta­né­ment ma tra­duc­tion sans essay­er de trop me vanter :

 

 

 

Il s’exécuta tout de suite, pressé de glan­er les pré­cieuses infos. Il ne tenait plus en place, on sen­tait l’excitation mon­ter de minute en minute. Il avait retrou­vé le sourire, car, comme il le répé­tait sou­vent, Inter­net sait tout de nous. Si on ne trou­ve pas c’est que l’on ne tape pas les bons mots clés ou que l’on ne s’y prend pas de la bonne manière.

 

J’avais prévu de par­tir d’ici 21h, comme à mon habi­tude, mais on approchait déjà des 22h, le temps s’écoulait si vite. Et, une fois n’est pas cou­tume, il était hors de ques­tion que je parte : j’étais comme ces fans accros à leurs séries qui atten­dent le prochain épisode avec hâte. Je décidai de rester un peu et de m’allonger sur le lit… quand je m’assoupis.

 

 

Ma sieste impro­visée avait tout de même duré deux bonnes heures. Je me redres­sai encore dans le brouil­lard et écoutait religieuse­ment l’inspecteur m’expliquer ce que ses recherch­es pointues sur le sus­pect avaient donné.

 

 

Il fit une pause en me regar­dant fix­e­ment avec ce grand sourire vic­to­rieux que je con­nais­sais si bien.

 

Ses yeux mar­ron si expres­sifs sem­blaient dire : ‘’oui, je sais j’ai déjà dit ça tout à l’heure, mais écoute la suite’’.

 

Il reprit son mono­logue pas­sion­né, en artic­u­lant lente­ment chaque mot comme pour don­ner plus de poids à son récit :

 

 

L’orateur main­te­nait le sus­pense, il avait choisi d’arrêter là son dis­cours. Mais l’auditrice fatiguée que j’étais exigea sans con­di­tion, agacée :

 

 

Bruno fit sem­blant de ne pas voir que son pub­lic était pen­du à ses lèvres et asséna :

 

 

J’avais besoin à ce moment de l’aventure d’un décodeur. Et c’est sans ménage­ment pour l’intéressé que j’exigeai :

 

 

Le garçon intu­itif et sen­si­ble qu’il était com­prit que le jeu avait assez duré, il expliqua :

 

 

J’avais tout com­pris, il savait être péd­a­gogue quand il le voulait. On allait pou­voir avancer. Je résumai donc la situation :

 

 

Je n’avais pas fait atten­tion sur le moment, mais lorsqu’il avait atteint la fin de son expli­ca­tion, Bruno avait changé d’expression. Je lui demandai alors, étonnée :

 

 

La réponse n’allait pas me plaire.

 

 

Ah bon, ils refusent les nou­veaux mem­bres ? répondis-je impa­tiente de com­pren­dre de quoi il retournait.

 

 

C’est tou­jours la même chose, quand on pense avoir atteint son objec­tif, il y a tou­jours une marche sup­plé­men­taire à gravir !

 

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